Les Amis des Bois de Buysdelle et de Verrewinkel

Les sentiers

Les sentiers dans le bois de Buysdelle
Les sentiers dans le bois de Verrewinkel
Que dit la loi ?
Les chiens

Les sentiers dans le bois de Buysdelle


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Dans ce bois, seuls deux sentiers sont considérés comme "officiels" par BE. Les autres seraient-ils voués à disparaître ?

1. Le "chemin des Hospices" (c'est son nom officiel) démarre dans la courbe de l'avenue Buysdelle et descend vers le Verrewinkelbeek entre deux haies de lierre. Les fortes pluies du printemps 2013 ont fortement raviné ce passage déjà peu commode car fort pentu. Il est aujourd'hui impraticable pour les personnes d'un certain âge. Ce chemin continue le long du bois jusqu'aux escaliers avenue des Hospices (pas de rampe).

2. Le second sentier pourrait être nommé "sentier du vallon Buysdelle" ? Il part aux escaliers (sans rampe) au bout de l'avenue Buysdelle (près de l'avenue des Hospices), et rejoint dans le bas du bois le chemin des Hospices.

À noter l'existence de deux sentiers "non officiels" mais qui existent depuis au moins 60 ans (d'après le témoignage de riverains) : les n° 3 et 4 sur la carte. Ils permettent de faire une magnifique boucle dans le bois : le n° 3, qu'on pourrait nommer "le chemin des crêtes", contraste avec le n° 2 en fond de vallée. Le n° 3 a en outre l'avantage d'être moins boueux.

Dans le quartier, de nombreuses personnes profitaient du bois pour sa fraicheur en été ou pour s'émerveiller à chaque printemps des anémones tapissant le sol. Mais avec l'âge venant et les sentiers devenus trop ravinés, trop boueux et avec des escaliers, elles ne peuvent plus s'y rendre...


Le haut de l'avenue Buysdelle en 1969.

Le même endroit en 2022...

 

Et pourtant, dans les années 1970, le "sentier du vallon Buysdelle" était un vrai chemin, large, presque rectiligne et moins boueux. Une véritable drève (on aurait pu lui donner le nom prestigieux de "drève de Buysdelle"), débutant en haut de l'avenue Buysdelle dans une véritable hêtraie cathédrale... Difficile de l'imaginer aujourd'hui : il ne reste plus qu'une clairière d'orties et de ronces impénétrables !… Il faut dire que les motos passaient par là... d'où la barrière encore visible sur la photo de 2022.

 

Aujourd'hui le chemin principal est devenu impraticable dans sa partie haute. Un escalier permet de le rejoindre. La photo ci-dessous date de 2013. Une rampe permettait aux moins valides de l'emprunter. Depuis l'escalier a été refait. Mais sans rampe.

 

Juste après, deux hêtres tronçonnés en 2019 ont été abandonnés sur place contraignant les promeneurs à marcher dans la boue. Il n'y a que BE pour approuver cet ensemble car il ne tient pas compte de l'aspect esthétique des bois.

 

Pourtant, comme déjà dis à propos de Natura 2000 :

« La plupart [des ZSC] bénéficient en outre d'un régime de protection patrimonial pour leurs valeurs historique et paysagère. Ils remplissent par ailleurs des fonctions sociales et récréatives essentielles. Les objectifs de conservation doivent permettre d'optimiser l'articulation entre les fonctions écologiques, environnementales, socio-récréatives, paysagères, culturelles et patrimoniales de l'ensemble de ces sites. »

D'après le document "Les sites Natura 2000 en Région de Bruxelles-Capitale sont enfin désignés !" de S. VANWIJNSBERGHE, T.U. DO, M. ENGELBEEN & B. VAN DER WIJDEN. 2016.

Mais entre ce qu'on dit et ce qu'on fait...

 

À noter que depuis le printemps 2014, des motos (souvent démunies de plaque d'immatriculation) s'amusent à parcourir les chemins de Kleindal (*), passent par le chemin des Hospices ou traversent le bois de Buysdelle (**) et ferment la boucle par l'avenue Buysdelle (parfois en brulant le sens interdit dans sa partie étroite)...

(*) vélos acceptés sur le chemin agricole de Kleindal (commune de Linkebeek) mais pas sur le sentier qui passe par le haut (et qui donne sur la rue de Perk en face du chemin qui monte à la ferme de Perke). Tous les deux sont interdits aux motos.
(**) chemin et bois interdits à tout véhicule motorisé ou non.

Les sentiers dans le bois de Verrewinkel

Ce serait une bonne chose de donner des noms aux chemins car expliquer que tel arbre ou telle plante se trouve près du chemin qui monte à droite du sentier qui descend à gauche, ce n'est pas très clair !...


(Ctr + roulette sur le plan pour zoomer)
1. L'un des sentiers est une variante piétonne de la "promenade Verte". Autant garder ce nom ?

2. Le chemin central pourrait être nommé "drève centrale". Tout comme le bas de la promenade Verte, il a en partie été recouvert d'une fine couche de porphyre évitant la boue. Mais en partie seulement...

5. Ce chemin mérite le détour. Il permet d'accéder à une partie reculée du bois et de profiter d'un magnifique alignement de grands hêtres. Un riverain voisin de ce chemin l'a longtemps emprunté, c'était le sculpteur Olivier Strebelle. Les habitués du lieu l'imaginent encore hantant ce sentier avec son chien. On pourrait le nommer "sentier Olivier Strebelle" ?...

6. Terminons la revue des sentiers par celui qui mène au "sanctuaire". Il part du Bois des Naissance 2018 et est en cul de sac (les cartes IGM de 1956 à 1979 indiquent pourtant un large chemin menant avenue du Gui, entre les avenues des Muses et René Lyr qui existent depuis les années '60...). Deux hectares du bois de Verrewinkel y sont maintenus en "réserve forestière", sans abattage sauf en cas de danger près des sentiers.


Deux vues d'une promenade Verte ...

... pas très verte !

 

Plusieurs chemins sont quasiment impraticables par temps pluvieux dont une bonne partie de la promenade Verte. Les promeneurs cherchent alors des alternatives plus carrossables, quittent les chemins pour en créer de nouveaux quand c'est possible, ce qui dégrade le sol.

La mise en état des chemins ne fait-elle pas partie de la gestion du bois ? Les sentiers en forêts de Soignes sont beaucoup mieux entretenus.

Que dit la loi ?

Bien qu'elle ne soit jamais suivie à la lettre et qu'une certaine "tolérance" existe, il est bon de savoir ce qu'il en est de la loi...


Quand on parlait du loup...
• D'après le règlement de BE, les bois de Buysdelle et de Verrewinkel sont interdits aux vélos, aux motos et aux cavaliers (en fait, les vélos peuvent circuler dans les parcs régionaux de Bruxelles mais pas dans les bois soumis au code forestier comme à Buysdelle et à Verrewinkel, ni dans les réserves naturelles comme le Kinsendael).

Maëlle de Brower : Il faut se référer au règlement de Bruxelles Environnement dont le principe est que les vélos peuvent circuler dans les parcs régionaux à l'exception des bois et forêts soumis au Code forestier et aux réserves naturelles (qui comprennent donc les bois de Verrewinkel et de Buysdelle).

• D'après l'arrêté de classement des bois, il est interdit de faire du feu et même de fumer ! De modifier l'aspect du terrain ou de la végétation, ou de modifier l'écoulement des eaux. D'abattre, de détruire, de déraciner ou d’endommager les arbres et les plantes (l'entretien normal des plantations reste toutefois autorisé), ou d'ériger toute installation quelconque (fixe, mobile, ou démontable, provisoire ou définitive).

• D'après le règlement général de police commun aux 19 communes de la RBC, les chiens doivent être tenus en laisse dans l'espace public. Nos bois sont dans l'espace public. Il existe des exceptions qui doivent avoir une signalisation règlementaire comme en forêt de Soignes avec les zones "Chiens en liberté" ou "Chiens maitrisés". Il n'y a pas d'exceptions dans les bois de Buysdelle et de Verrewinkel.

 

Les chiens


Il manque un pictogramme : "chien tenu en laisse"...
Les chiens ont un instinct de chasseur. Ce qui en font des prédateurs opportunistes capables de réduire de 40 % la popu­lation des oiseaux en milieu forestier ! D'autant qu'ils sont de plus en plus nombreux depuis la crise du COVID 19.

Dans nos bois, les chiens dérangent aussi les écureuils, les renards, ... Ainsi que d'autres promeneurs qui ont parfois peur des chiens. Ils dégradent certains végétaux en grattant le sol ou les berges d'un cours d'eau.

Aboiements des chiens, appels ou sifflements des propriétaires de chiens, poursuites d'animaux sauvages (ou des chevaux dans les prairies voisines de Kleindal), avec ou sans effet de meute en présence de plusieurs chiens, écrasement des plantes le long des rives des cours d'eau, urines et déjections canines, ... Ces nuisances sont évidentes. Mais il y en a d'autres :

La présence canine dans les milieux naturels et semi-naturels favorise la propagation de zoonoses : maladies infectieuses ou parasitaires comme le neospora caninum. Il y a aussi l'usage d'antibiotiques chez les chiens qui favorise l'émergence de bactéries persistantes dans la faune. Il est aussi important de faire vacciner vos toutous...

Le problème ne vient pas d'un petit caca laissé sur le chemin (bien que si je marche dedans...). Mais de leur nombre. Trop, c'est trop. "Trop" n'est pas un terme écologique et responsable.

Les déjections canines provoquent une fertilisation du sol favorisant certaines espèces qui vont nuire à d'autres espèces provoquant la rupture d'un fragile équilibre. Il est donc recommandé en forêt (COMME EN VILLE), de ramasser les excréments de son fidèle compagnon. Tâche qui sera facilitée si le chien est tenu en laisse...

Le problème des chiens atteint son paroxysme en hiver et surtout sous la neige. La faune vit plus difficilement, pour se nourrir comme pour se cacher. La présence canine est encore plus nocive pour la faune à ce moment-là.

Nous connaissons tous des propriétaires de chiens de longue date et dont les chiens sont sages et jamais tenus en laisse. Normal, ils ont toujours procédé ainsi. Et ils n'étaient pas aussi nombreux qu'aujourd'hui. Mais comment permettre à certains chiens d'être en liberté et obliger d'autres d'être tenus en laisse ?

Avec le nombre actuel de chiens, la règle doit être la même pour tout le monde : "chien en laisse obligatoire"...

C'est aussi un respect envers les promeneurs qui ont peur des chiens. Soit par leur jeune âge, soit par le fait qu'ils ont déjà été mordus. Si le chien saute sur une personne, celle-ci peut perdre l'équilibre et tomber, sans parler des traces de pattes laissées sur les vêtements...

Et puis, dernier argument : c'est la loi ! Et la loi est la même pour tous.

Lire la revue FORÊT.NATURE n° 174 de janvier-février-mars 2025.

 

 

 

À propos des chiens, ne pourrait-on pas écrire une loi pour leur interdire d'aboyer ?


Ce chien, et il n'est pas le seul dans le quartier, peut aboyer pendant des heures sans se fatiguer, pour le plus grand "bonheur" des piétons et des cyclistes. Et des voisins ! Il est même capable d'effrayer les chiens des promeneurs qui fréquentent la promenade Verte !...
Oui, le problème est mal posé mais c'est pour faire comprendre. Il ne s'agit pas tellement des chiens qui se promènent dans nos bois mais plutôt des chiens des propriétés limitrophes aux bois ! Et plus largement, tous les chiens qui restent seuls dans leur jardin, à Uccle comme ailleurs dans le monde (et en particulier avenue Buysdelle : on s'en plaint jusqu'à la rue de Perk à Linkebeek, donc en Flandre !...).

 

Maëlle de Brower : En ce qui concerne les chiens en laisse, il y a quelques petites différences à Bruxelles. Dans les espaces verts régionaux et communaux, selon le règlement de Bruxelles Environnement ou du règlement général de police commun aux 19 communes, la règle de base est qu'ils doivent être tenus en laisse sauf dans les zones définies où les chiens peuvent être lâchés. D'où la possible ex zone de liberté dans une partie de la forêt de Soignes et par exemple l'horaire différencié où les chiens peuvent être lâchés dans les parcs communaux.

En région Bruxelloise, il est tout à fait toléré que le chien soit en liberté tant qu’il soit sous contrôle.

En forêt de Soigne, sauf dans les zones "Chiens en liberté" et "Chiens maitrisés" (pour les chiens obéissants et restant proche de leur maitre), la laisse est obligatoire. Certaines zones sont mêmes "Interdiction totale des chiens".

Règlement général de police (RGP) commun aux 19 Communes bruxelloises : 6. ANIMAUX Article 110. Sauf règlementation ou signalisation particulière, les animaux doivent être maintenus par tout moyen, et au minimum par une laisse courte, à tout endroit de l’espace public, en ce compris dans les galeries et passages établis sur assiette privée, accessibles au public. Article 119. Il est interdit de relâcher des animaux domestiques sur la voie publique, dans les parcs, les pièces d’eau et les fontaines.

Section 1. Champ d’application et définitions Article 1. §3. Pour l’application du présent règlement, on entend par «espace public» : La voie publique, en ce compris la chaussée, les accotements et les trottoirs, les bermes centrales, et tous leurs accessoires tels que les égouts et caniveaux, les abords de la voirie, les pistes cyclables, les passages aériens et souterrains pour piétons, les chemins et servitudes de passage, et de manière générale, toute voie ouverte à la circulation publique même si son assiette se trouve sur une propriété privée. Les emplacements publics établis en tant que dépendances de la voie publique et affectés notamment au stationnement des véhicules, aux promenades et aux marchés, les autres aménagements et espaces verts tels que les squares, les parcs communaux et régionaux, les jardins publics, et tout espace comportant un élément végétal, les plaines et aires de jeu, les cimetières, les galeries et passages établis sur assiette privée, accessibles au public et d’une manière générale toute portion de l’espace public située hors voirie, ouverte à la circulation des personnes et affectée, en ordre principal, à la promenade, à la détente ou à l’embellissement. Les gares, les stations de métro, l’intérieur et l’extérieur des véhicules de transport en commun affectés au transport des personnes et circulant sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, les quais, les arrêts et les autres accessoires des transports en commun qu’ils soient souterrains ou en plein air. Les rebords de fenêtres et les seuils de portes donnant sur la voirie.